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          Coupo Santo | 
          Coupe Sainte | 
         
         
           
            
              La coupo Santo est interprétée 
                par les coeurs de Vé l'Oustau à Zicavo en 2007 
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          Prouvençau, veici la 
            Coupo 
            Que nous vèn di Catalan ; 
            A-de-rèng beguen en troupo 
            Lou vin pur de noste plant.  
             
            Coupo Santo 
            E versanto 
            Vuejo à plen bord 
            Vuejo abord 
            Lis estrambord 
            E l'enavans di fort !  
             
            D'un vièi pople fièr e libre 
            Sian bessai la finicioun ; 
            E, se toumbon li Felibre 
            Toumbara nosto nacioun.  
             
            D'uno raço que regreio 
            Sian bessai li proumié gréu ; 
            Sian bessai de la patrìo 
            Li cepoun emai li priéu.  
             
            Vuejo-nous lis esperanço 
            E li raive dóu jouvènt, 
            Dóu passat la remembranço 
            E la fe dins l'an que vèn.  
             
            Vuejo-nous la couneissènço 
            Dóu Verai emai dóu Bèu, 
            E lis àuti jouïssènço 
            Que se trufon dóu toumbèu.  
             
            Vuejo-nous la Pouësio 
            Pèr canta tout ço que viéu, 
            Car es elo l'ambrousìo 
            Que tremudo l'ome en diéu.  
             
            Pèr la glòri dóu terraire 
            Vautre enfin que sias counsènt 
            Catalan, de liuen, o fraire, 
            Coumunien tóutis ensèn !  | 
          Provençaux, voici la coupe 
            Qui nous vient des Catalans 
            Tour à tour buvons ensemble 
            Le vin pur de notre cru.  
             
            Coupe sainte 
            Et débordante 
            Verse à pleins bords 
            verse à flots 
            Les enthousiasmes 
            Et l'énergie des forts !  
             
            D'un ancien peuple fier et libre 
            Nous sommes peut-être la fin ; 
            Et, si les Félibres tombent 
            Tombera notre nation.  
             
            D'une race qui regerme 
            Peut-être somme nous les premiers jets ; 
            De la patrie, peut-être, nous sommes 
            Les piliers et les chefs.  
             
            Verse nous les espérances 
            et les rêves de la jeunesse, 
            Le souvenir du passé 
            Et la foi dans l'an qui vient.  
             
            Verse nous la connaissance 
            Du Vrai comme du Beau, 
            Et les hautes jouissances 
            Qui se rient de la tombe.  
             
            Verse nous la Poésie 
            Pour chanter tout ce qui vit, 
            Car c'est elle l'ambroisie 
            Qui transforme l'homme en Dieu.  
             
            Pour la gloire du pays 
            Vous enfin nos complices 
            catalans, de loin, ô frères, 
            Tous ensemble, communions!  | 
         
         
       
      texte de Frédéric Mistral , 30 juillet 1867 
        musique de Nicolas Sabody (XVIIe) 
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       En 1867, les Catalans en reconnaissance 
        du bon accueil par les provençaux , du poète Victor BALAGUER, 
        exilé de son pays, ont offert aux félibres une coupe dargent 
        ciselée, symbole de lunion de la Provence et de la Catalogne. 
        Cest luvre de FULCONIS (arrière grand-père 
        du peintre toulonnais disparu cette année là, Henri PERTUS. 
        L a coupe est une vasque portée par un palmier 
        entouré de deux femmes représentant la Provence et la Catalogne, 
        qui se donnent le bras. 
        Autour de la coupe est écrit en catalan : 
        Record offert pèr patricis Catalans als félibres provenzals 
        pèr la hospitalitat donada au pouets catalan, Vitour BALAGUER (souvenir 
        offert par les patriotes catalans aux félibres provençaux 
        pour lhospitalité donnée au poète catalan Victor 
        BALAGUER  1867-  
        Sur le piédestal, ont peut lire en catalan 
        : Morta diluen ques  mès jo la crech viva V. BALAGUER 
        (on la dit morte  mai moi, je la crois vivante V. BALAGUER, en provençal 
        : Ah : sils savaient mentendre, ah ! sils voulaient 
        me suivre F. MISTRAL. 
        Pour remercier les catalans MISTRAL a chanté 
        cette " Coupo Santo " quil avait écrit sur lair 
        du NOEL DE SAPOLY : " Guihaume, Tòni, Pèire ". 
        Au début cétait donc un chant 
        de circonstance, devenu peu à peu lhymne de tout le pays 
        dOc. 
      voilà pourquoi, 
        traditionnellement, les gens ne se lèvent quau dernier couplet 
        : (Per la glori dóu terraire
) qui est une invitation aux 
        catalans à communier ensemble, dans la même foi. 
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