2006
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On s'essouffle ...
Après 4 années consécutives de labeurs bénévoles pour présenter cette tradition bien Provençale, on sent pointer le début d'une certaine lassitude... Les travaux de la résidence du pont qui empêchent de disposer des chaises sur la place de la colonne, les enfants qui ayant perdu l'attrait de la nouveauté rechignent à participer et donc des parents qui n'assistent plus au spectacle, une forme d'animation, le marché, plutôt que le traditionnel défilé des santons qui attirent beaucoup moins de monde, voilà à quoi peut se résumer la désaffection, somme toute relative, du public pour ce spectacle de Noël. Les organisatrices de l'Oustau de Vaucluso qui ont travaillé d'arrache pied depuis plusieurs semaines pour alimenter le marché en produit fait main gardent tout de même le moral. Car si l'assistance fut moindre que les autres années elle était quand même assez conséquente et le re-démarrage du défilé l'an prochain devrait permettre à cette manifestation de retrouver son lustre d'antan.

Les photos

La tradition
En France, l'interdiction, faite pendant la Révolution de présenter en public des scènes religieuses, favorise le développement des crèches domestiques et le commerce des petits personnages parmi lesquels des bergères aux joues roses en costume du XVIIIe siècle.
Progressivement les crèches entrent dans le maisons. Elles sont d'abord constituées de petites figurines de verre filé de Nevers, de porcelaine, de cire, de mie de pain ou de bois sculpté
Puis au fur et à mesure, les crèches s'inspirent de la vie locale. Dans un style naïf, les artisans évoquent des personnages typiques de la région ou du village ou des défunts de la famille.

A partir du XIXe siècle, la crèche provencale devient la plus populaire.

Elle finit par repésenter tous les métiers de l'époque en costume local des années 1820 à 1850.

De grandes marques se distinguent avec leur propre style et leur palette de couleurs : les ateliers Marcel Carbonel et les santons de Mireille Fouque.
Le matériau utilisé est l'argile locale de Marseille ou d'Aubagne, de couleur rouge.
Le plastique, le plomb ou le plâtre sont proscrits.
Marseille est capitale santonnière depuis 1803.