A la mi-carême,
la tradition veut que, pour fêter la sortie de l'hiver, l'on balaye toutes
les misères dont il a accablé le bon peuple et que l'on glorifie le renouveau.
Pour certains villages de Provence, c'est encore l'occasion de réjouissances
populaires, de feux de joie et de débordements. On sort le Carmentran
(carême entrant), personnage fait de carton pâte, de fil de fer, de paille
et d'oripeaux. Après l'avoir accusé et rendu responsable de tous les maux
des habitants, de l'écolier jusqu'au curé, tous joyeusement travestis,
le jugent sur la place publique, sous la houlette du procureur. La sentence
est toujours la même : Carmentran est coupable, il doit être brûlé !
A Fontaine de Vaucluse, le jour
de mardi-gras, la tradition voulait que l'on parte manger "sur l'herbe"
l'andouillette. Chacun partait à pied, en famille, vers le verger de Bondelon,
des gaches et même sur plaine, pour déguster ce modeste repas sur les
braises du chêne.
Aujourd'hui la tradition est maintenue sur la place de la colonne ou l'on
peut déguster l'andouillette et la caillette le jour du carnaval organisé
par l'Oustau de Vaucluso. (Un certain nombre de Vauclusiens continuent
à manger sur l'herbe le jour de mardi gras...)
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